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Découverte de la randonnée et du massif de Bavedda

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Dans le cadre du projet Sport en Tête qui vise à l’organisation et la promotion des activités physiques, corporelles et sportives, dans les perspectives du soin en psychiatrie et de la santé mentale, le Centre du Sport et de la Jeunesse de Corse m’a convié à venir encadrer des groupes lors de deux randonnées dans le fabuleux massif de Bavedda.

Lors de cette semaine multi-activité les patients et leurs personnels encadrants ont eu l’occasion d’expérimenter la voile, le kayak, et pour notre partie la randonnée en autonomie. Devant le nombre de participants il est décidé de faire deux groupes qui, avec l’ensemble des encadrants, excèdent la trentaine de personnes. Heureusement je suis en doublon avec une accompagnatrice d’expérience (Sophie Meillon, qui travaille aujourd’hui pour Couleur Corse) ainsi que de stagiaires préparant le BPJEPS Activités Physiques pour Tous au CSJC.

L’itinéraire choisi entre le col Bavedda et le refuge de Paliri ne présente pas de difficultés techniques ou physiques autres que les classiques des sentiers corses (sentier chaotique avec de nombreuses marches et racines). Il a été d’ailleurs été choisi exactement pour ces raisons en fonction du groupe. Du col l’itinéraire emprunte le sentier balisé en direction du Tafunatu di U Compuleddu. Peu avant le Tafunatu l’itinéraire bifurque vers le Nord par un sentier balisé qui rejoint le GR20. On emprunte ensuite le GR en direction de Foce Finosa puis du refuge de Paliri. La seule source sur le trajet se trouve peu avant le refuge et il faut donc faire particulièrement attention au ravitaillement au départ.

Avec un groupe de pratiquement une trentaine de personnes ayant une expérience nulle de la randonnée la préparation est longue et difficile. Le refuge de Paliri est en cours de fermeture et ne peut proposer autant de repas et il faudra donc prévoir le portage pour le repas du soir, toutes les personnes emportant dans leur sac leur repas pour le midi. La charge est répartie entre les stagiaires BPJEPS-APT et les accompagnateurs, chacun pouvant se targuer d’un sac bien supérieur à 20kgs. La vérification et le prêt éventuel du matériel manquant est fastidieuse mais nous pouvons nous élancer du camp de base situé à Porto-Vecchio peu après 9h. Le rassemblement au col et le discours de départ faits, le groupe s’élance vers le Compeleddu vers 11h.

Nous avançons à petit rythme à travers la forêt et certains commencent déjà à donner des signes de fatigue. L’arrêt de midi fera le plus grand bien et le groupe repart dans la bonne humeur peu après 13h. Les premiers passages délicats sur le GR montrent clairement qu’au moins une personne aura les plus grandes difficultés à rallier le refuge et il est décidé au niveau du passage à gué du ruisseau de Volpajola, en coordination avec ses encadrants et Sophie, que je fasse le trajet retour avec lui et un encadrant pour qu’il puisse rentrer au camp de base le soir.

Après les avoir accompagnés jusqu’à l’auberge du col je me lance à la poursuite du groupe que je retrouve dans la descente peu après le passage de Foce Finosa. L’ambiance est très bonne, tout le monde profitant de la baisse de l’intensité physique après la montée à Foce Finosa. Le rythme est haché par les petites difficultés éprouvées par ce public novice (et pas seulement les patients !) et nous arrivons au refuge de Paliri peu après 16h.

L’installation au refuge se fait de manière collective avec les bonnes volontés qui ont encore suffisamment d’énergie pour donner un coup de main et on passe avec Sophie un bon moment à soigner les petits pépins physiques et mentaux de certaines personnes heureuses mais éprouvées par la journée de marche.

Après une nuit appréciée de tout le monde le retour se fait par le même trajet, et dans la bonne humeur générale ! Nous aurons même la chance d’observer deux mouflonnes prenant le soleil et au final assez peu dérangées par notre passage sur le versant opposé.

L’intérêt principal de cette randonnée est de pouvoir fournir, pour des efforts physiques raisonnables, un avant- goût de la vie montagnarde et de ce que cela implique comme émerveillement, solidarité et entraide. Les encadrants des diverses structures n’ont eu de cesse de nous vanter les mérites de ce type d’expérience sur la dynamique qu’ils tentent d’instaurer dans leur travail.

Le repas du soir, bien que frugal, est à l’origine d’un partage et d’une entraide qui font chaud au cœur et qui prouve que l’idée de cette randonnée était bonne. A refaire !

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